Etude : Les dirigeants d’entreprises - Moral et perspectives - Octobre 2022

Dans notre nouvelle étude réalisée auprès de 300 dirigeants d’entreprise de plus de 100 salariés, entre le mois de septembre et d'octobre 2022, les dirigeants d’entreprises apparaissent plus combattifs et plus agiles, mettant l’accent sur l’attractivité et la transition écologique.

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Découvrir l'étude

Les états de sidération et de repli sur soi sont derrière nous. Les dirigeants d’entreprises sont prêts à intégrer et à surmonter toutes les conséquences des évènements exogènes dans le fonctionnement de leur organisation, comme devenant une nouvelle normalité, et à s’adapter en continu en saisissant aussi les opportunités qui pourraient se présenter.

Philippe Muller, Partner Stratégie et nouveaux modèles d’entreprise

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Les enseignements de l’étude

Les dirigeants d’entreprises sont à l'offensive


80%

des dirigeants assurent être en capacité de surmonter les impacts des événements exogènes à leur organisation (crise énergétique, guerre en Ukraine, épidémie ou inflation)


35%

des répondants sont préoccupés par les difficultés de recrutement, tout comme les difficultés d’approvisionnement en matières premières (29%)


79%

des entreprises pensent déployer un plan de sobriété énergétique pour cet hiver

3 axes identifiés pour leur plan de transformation

Renforcer l'attractivité de leur entreprise (55%), notamment pour attirer les futurs candidats
Plus de sobriété énergétique (51%)
Une transition écologique de votre entreprise (40%)

 

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L'analyse de Philippe Muller

Plus combattifs, plus agiles, mettant l’accent sur l’attractivité et la transition écologique, les dirigeants d’entreprises à l’épreuve des crises et de la préparation de l’année 2023.

Ils ont été atteints de plein fouet par la multiplication des crises dans le même temps et sans discontinuer, pourtant les dirigeants des entreprises de plus de 100 salariés adoptent, dans cette période de préparation budgétaire pour l’année prochaine, une attitude de combattivité et de volontarisme.

Les états de sidération et de repli sur soi sont derrière nous. Les dirigeants d’entreprises sont prêts à intégrer et à surmonter toutes les conséquences des évènements exogènes dans le fonctionnement de leur organisation, comme devenant une nouvelle normalité, et à s’adapter en continu en saisissant aussi les opportunités qui pourraient se présenter.

Ainsi, dans cette période atypique et sans doute jamais encore rencontrée, où la répétition et l’accumulation de différentes crises auraient pu faire monter un sentiment de pessimisme ou d’un abattement, c’est le contraire qui s’affirme : une hyper-conscience qu’un monde se termine, doublée par un volontarisme d’action (25% combattifs, 15% optimistes, et 22% inquiets donc attentifs). 

Face à des environnements définitivement instables et incertains (34%) ils répondent en opérant des changements dans leurs entreprises (33%) et en développant l’innovation (28%) sans pour autant remettre en question leur modèle économique, considérant que ce nouveau monde n’est pas un risque fatal pour leur entreprise (11%) et encore moins dangereux pour leur secteur (8%).

Faisant ainsi la différence entre une adaptation nécessaire et un bouleversement radical que beaucoup de commentateurs prédisaient (à l’exception de certains secteurs de l’industrie). 

Du « monde d’après », dont nous parlions pendant la pandémie, au monde d’aujourd’hui incertain et imprévisible auquel il faut s’adapter (47%), c’est un changement d’intensité dans « l’urgence » à changer qui se manifeste. Bien sûr, urgence à intégrer partout les impacts et les leçons de ces crises, évidemment, mais pas d’urgence à changer de modèle économique ici et maintenant (27%).

Les structures jusqu’à 250 salariés privilégient le développement de leur agilité, de leur attention aux évènements extérieurs et s’appuient sur leurs équipes qui ont largement développées une capacité de résilience. Les structures de plus de 500 salariés, par l’étendue de leurs activités, optent pour une transformation plus profonde (numérique, organisationnelle, managériale).

Mais dans les deux cas, ce sont les plans à 3 ou 5 ans, établis à l’avance, qui ne sont plus crédibles. La planification contrôlée et conçue en circuit fermé laisse place à une feuille de route adaptable et ouverte aux « chocs » externes. Sans en négliger les conséquences sur le fonctionnement interne.

Deux sujets émergent cependant assez fortement de cette volonté d’adaptation : 

  • le renforcement de l’attractivité de l’entreprise, (55%) en particulier pour accélérer les recrutements
  • et la transition écologique (40%) devenue nécessaire, appliquée dans les entreprises et en plus de la décarbonation, la prise en compte de l’impact sur l’emploi.

Dans la presse