Aller vers le cloud, les utilisateurs SAP en rêvent. On reconnaît ses mérites et apports potentiels : simplification, standardisation, réduction des coûts d’infrastructure, facilité d’évolution... Des bénéfices certains qui ne suffisent pas à lever quelques obstacles majeurs, parmi lesquels la garantie de sécurité. Dans ce contexte, l’arrivée d’OVHcloud dans l’écosystème SAP est plus que bienvenue. L’hébergement souverain proposé par le provider va-t-il lever ce frein important à l’accélération du passage au cloud des ERP de nos clients industriels, du retail ou énergéticiens ? C’est très probable : il ouvre un nouveau champ des possibles très propice à l’accélération du passage à S/4HANA dans le cloud, dans des conditions sécurisées maximales, moyennant des arbitrages discernés sur les modalités et sur le rythme d’évolution les plus adaptés au contexte métier et technologique.
La certification « S/4HANA in cloud and infrastructure operations » d’OVHcloud est reçue dans l’écosystème industriel comme une bonne nouvelle. Les acteurs majeurs des secteurs de l’aéronautique,
la défense, le retail, l’énergie… ont désormais à leur disposition un hébergement européen conforme aux normes de sécurité. L’infrastructure opérée par OVHcloud
répond aux plus hauts standards de sécurité et de protection des données et garantit une totale réversibilité des données dans un cadre immunisé contre toute loi extraterritoriale. C’est
un gage de confiance important et rassurant.
Voilà qui remet à l’honneur les importants atouts, très attendus, du passage au cloud dans le contexte SAP : simplification, réduction des coûts d’infrastructure et de maintenance, garantie de plus grande
proximité du standard et d’évolutivité rapide. Cependant, la réalité complexe des différents paysages applicatifs existants déjà constitués autour de SAP ne permet pas toujours de
voir aussi vite que prévu le retour sur investissement espéré. Les processus industriels complexes, les rapprochements d’entreprises, l’ouverture à l’écosystème, peuvent conduire à
fractionner le SI en systèmes et en sous-systèmes... rendant particulièrement périlleux l’exercice de migration vers le cloud. Par ailleurs, d’autres éléments de complexité sont susceptibles
de freiner les ardeurs de passage au cloud : les paramétrages liés aux spécificités industrielles, technologiques, logistiques ou tout simplement organisationnelles. Dans l’industrie, l’aéronautique
ou la défense par exemple, on ne compte plus les besoins spécifiques ou sécuritaires nécessitant des adaptations du système. Sans compter la question de la sécurité d’accès aux données
qu’il faudra pouvoir garantir à fortiori dans le cloud.
Dans ce contexte, la réponse de l’hébergement souverain ne lève qu’une partie du problème. Un très gros travail de fond reste à faire pour anticiper la sécurisation des données et maximiser
le potentiel du passage au cloud. Certains ont par exemple eu besoin de fractionner le système pour sécuriser l’accès à des natures de données jugées particulièrement sensibles. L’exemple
typique consiste à séparer les données techniques ou le suivi des évènements qualité survenant sur les articles fabriqués) des données opérationnelles de gestion manipulées dans
l’ERP (Enterprise Ressource Planning). Une solution cloud aura pour avantage de permettre d’interconnecter très vite les systèmes entre eux, mais il faudra s’assurer de l’adapter aux spécificités
du client, de reconstituer la structure de données, de repenser les interfaces, la mesure de performance et la gouvernance de la donnée - un chantier important à lancer, tôt ou tard.
Même problématique dans les situations de rachats, restructurations, opérations de carve in ou carve out, qui nécessitent une capacité d’ajustement rapide et d’interconnexion efficace et sécurisée.
Lorsque se sont multipliés les sites et les systèmes, il est facile de les reconnecter avec des solutions cloud, avec une réponse économiquement séduisante. Reste à veiller aux règles d’accès
et de circulation des informations conformément aux choix stratégiques du client.
S/4HANA dans le cloud ouvre ainsi un impressionnant champ des possibles, au sein duquel il n’est pas toujours facile de s’orienter. Faut-il migrer tout ou partie sur la nouvelle solution, faut-il construire une approche de migration totale
ou partielle vers le cloud ? Faut-il partir vers une approche brownfield ? ou greenfield ? Ce qui compte, c’est de trouver le chemin spécifique adapté à chaque contexte client, selon son secteur, son activité
et son niveau de maturité en matière de transformation digitale. Le rapport bénéfices / risques doit aussi intégrer des critères culturels, organisationnels et humains et tenir compte de l’écosystème
de partenaires !
On mesure la complexité des dossiers à traiter avant la prise de décision d’un passage SAP vers le cloud. C’est pourquoi nous préconisons de poser en amont une vision de l’architecture d’entreprise cible.
Il faut pouvoir repenser la structure même du système d’information pour mieux l’aligner sur la stratégie, considérer les options technologiques qui soutiendront l’architecture de demain pour répondre
aux évolutions rapides de plus en plus attendues des directions.
Dans la continuité de ce que nous avons abordé plus haut, une société doit donc se préparer en abordant ce type de projet à une réflexion de fond sur la data et sa gouvernance, vrai sujet stratégique
qui engage l’entreprise dans son ensemble. Lorsque stratégie et gouvernance sont bien définies, il est alors possible de faire vivre et évoluer le schéma directeur au fur et à mesure de la trajectoire d’évolution
suivie. C’est un prérequis pour s’orienter avec discernement dans le monde des possibilités ouvertes par S/4HANA.