Aux Etats-Unis, une élection sous le signe de la désinformation

par Thomas Delorme - Sopra Steria
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En 2024, 1,6 milliards de personnes se sont rendues aux urnes, dans cette année de « super-cycle » électoral – marquée du début jusqu’à la fin par la désinformation. A Taiwan comme en Union Européenne, les scrutins se sont déroulés dans un climat informationnel toxique. L’élection la plus attendue de ce « super-cycle » s’est déroulée cette nuit aux Etats-Unis, et c’est Donald Trump qui en est sorti vainqueur. 
 
S’il est impossible d’établir un lien de causalité entre cette victoire et la propagation de faux récits, une réalité indéniable subsiste : les « fake-news » sont devenues une marque de fabrique du 47ème président des Etats-Unis, qu’il dirige tantôt vers les immigrés haïtiens, tantôt vers ses adversaires politiques. 

Des ingérences étrangères dans une élection d’envergure internationale 
 

Première puissance économique et militaire mondiale, l’élection étatsunienne pose un enjeu planétaire, et notamment pour ses adversaires. La Chine, la Russie, l’Iran ou encore la Corée du Nord, parfois appelés l’axe du chaos, se sont jetés dans la bataille, mais, fait notable – pas toujours pour le même camp 
 
Si la Russie s’est naturellement positionnée en faveur du candidat promettant de négocier la fin de la guerre en Ukraine en 24 heures, l’Iran a cherché à dénigrer la campagne de Donald Trump, lui qui, lors de son précédent mandat, était sorti des accords sur le nucléaire iranien et qui soutenait la politique audacieuse d’Israël à son égard. 
 
Les attaques informationnelles de la Russie sont documentées, que ce soit l’instrumentalisation d’influenceurs par l’agence Tenet Media financée par Russia Today (RT), ou l’utilisation d’usines à trolls héritées de l’empire médiatique d’Evgueni Prigojine. 
 
La république islamique, de son côté, aurait tenté des campagnes de « hack and leak », c’est-à-dire de pirater des informations du candidat avant de les faire fuiter, une méthode mêlant menaces cyber et informationnelles.  

Et si la menace venait de l’intérieur des Etats-Unis ? 

Or, le risque est de surestimer les ingérences étrangères, en négligeant de fait la désinformation d’acteurs nationaux, comme le rappelle le EU DisinfoLab. Comment ignorer le rôle d’Elon Musk, qui a transformé X en une arme de désinformation massive, et qui finance des campagnes telles que « Progess 2028 », une initiative se faisant passer pour un soutien de Kamala Harris, mais qui cherchait en réalité à discréditer la candidate en inventant des promesses de campagnes fallacieuses ? 

Préparer la suite  

En attendant de pouvoir élucider l’influence de ces campagnes sur le résultat, Donald Trump prendra ses fonctions en janvier 2025. Le Cercle Pégase recevra, le 15 janvier, Maud QUESSARD– spécialiste de l’espace Euratlantique de l’IRSEM, pour analyser cette campagne et se projeter sur les conséquences de cette élection.

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