Rédigé par Primavera DE FILIPPI, Faculty Associate au Berkman Klein Center for Internet & Society à l’université d’Harvard et chercheuse permanente au CNRS)
L'autrice se
penche sur la blockchain et les promesses qu’elle porte
en termes de gouvernance. Pour elle, une telle
technologie permettrait de renouveler la gouvernance
mondiale, de la rendre plus efficace face aux enjeux
nouveaux et plus susceptible d’attirer la confiance des
citoyens.
La confiance, clef de la gouvernance
D’après Primavera DE FILIPPI, la crise du COVID 19 a mis en lumière les limites du système de
gouvernance globale. Les mesures, souvent draconiennes, mâtinées de surveillance
technologique, ont entamé la « confiance que les populations pouvaient placer dans les gouvernements,
et les institutions publiques, alors que ces derniers sont perçus comme inefficaces, ou oppressifs » (p2).
Or la blockchain offre des perspectives intéressantes en ce domaine :
Dans le contexte pandémique, cette technologie pourrait :
- Aider à la constitution d’une « base de données mondiale et décentralisée où les autorités compétentes
pourraient enregistrer et retracer la propagation de la pandémie dans différents pays » (p3)
- potentiellement être utilisé pour suivre les différents
tests ou les vaccins, permettant aux individus de prouver qu’ils ont été testés sans empiéter excessivement
sur leur vie privée.