Face à la désinformation, l'opinion publique préoccupée, une French Touch de l’IA mobilisée

Une “French Touch” de l’IA mobilisée contre la désinformation

Dans une étude exclusive, Sopra Steria révèle un écosystème français et européen à la pointe de la lutte contre la manipulation informationnelle, avec l’IA en alliée. Des projets ambitieux se développent pour protéger le débat public, et leur soutien est essentiel pour préserver nos démocraties.

Face à la désinformation, l’opinion publique préoccupée une « French Touch » de l’IA mobilisée – Analyse / Février 2025

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Pour protéger nos démocraties, il ne suffit plus de rêver de solutions miracles ni d'agir en ordre dispersé. La clé réside dans une mobilisation collective : il faut équiper et soutenir ceux qui luttent en première ligne, réguler fermement les plateformes, et proposer des récits porteurs d’espoir face aux discours alarmistes. Ensemble, avec des outils humanistes et des principes solides, nous pouvons bâtir un espace numérique au service du bien commun et gagner 
la guerre contre la désinformation.

Cyril Malargé

CEO de Sopra Steria

Une tendance à la méfiance envers l’IA dans les médias français

L’analyse de la couverture médiatique de l’intelligence artificielle dans les médias français en 2024 révèle une grande diversité d’approches et d’angles. La couverture par la presse généraliste, la PQR notamment, confirme la démocratisation de l’IA en même temps que l’attrait sensationnaliste du sujet, avec beaucoup d’articles “clickbait”. L’impact de l’IA sur les métiers intellectuels et créatifs suscitent une inquiétude marquée. Deux secteurs se démarquent par une perception plus favorable, où l’innovation est vue comme bénéfique pour le bien commun : la santé, avec ses promesses d’avancées en recherche et en médecine, et la défense et la sécurité, où l’IA est perçue comme un levier de protection des citoyens et un atout technologique et économique national.

Une défiance dans l’opinion renforcée par le spectre de la désinformation

La méfiance observée dans la presse s’exprime également dans les études d’opinion : en 2024, 51% des Français témoignaient de leur inquiétude vis-à-vis de l’IA, contre 36% en 2022
La peur de la désinformation accentue cette défiance : près de 8 sondés sur 10 redoutaient déjà, lors des élections européennes, l’impact des fausses informations sur la démocratie. Conscients des risques, les Français restent pourtant convaincus du potentiel d’une IA de confiance pour relever des défis sociétaux majeurs, parmi lesquels la lutte contre la désinformation.

La France en pointe sur la lutte contre les menaces informationnelles

L’analyse des conversations sur les plateformes sociales X (ex-Twitter) et BlueSky montre la mobilisation française contre la désinformation : journalistes, communicants, enseignants, OSINTers amateurs et experts en géopolitique unissent leurs forces pour augmenter la résilience démocratique. Bien que l’IA reste un sujet émergent au sein de cette communauté, les discussions abordent déjà son double rôle : celui de facilitateur de contenus fallacieux, mais aussi d’outil stratégique dans la lutte contre ces menaces.

Des initiatives majeures, françaises et européennes, à prolonger

À l’appui de ces engagements, la France et l’Europe disposent d’un écosystème riche en projets d’IA responsable et d’outillage contre la désinformation, au service de la démocratie. 
De Confiance.ai, qui cherche à développer des IA fiables, au Democratic Shield, qui se déploie pour protéger les processus démocratiques européens, en passant par le projet PROMPT, qui se focalise sur la détection et le décryptage de récits trompeurs, le projet Spinoza, développé pour et par des journalistes afin d’améliorer le traitement médiatique du changement climatique, ou encore le think-tank Pégase, dédié à la coordination de la lutte contre les menaces informationnelles, les exemples sont nombreux. Ces initiatives sont emblématiques d’un mouvement qui nécessite des moyens renforcés pour relever les défis à venir.

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