En pleine croissance, les smart cities ou « villes intelligentes » se développent sous des formes très variées partout dans le monde. Les territoires réinventent la façon de vivre en ville et
leurs propres modes de fonctionnement ou d’administration.
Outils intelligents, prédiction et gestion en cycles courts, optimisation des processus… Cette mutation issue de la révolution digitale a de quoi plaire aux habitant du futur et poser des questions à ceux du temps présent.
Comment une ville devient-elle « intelligente » ? Qui sont les acteurs de ces transformations ? À qui cela profite-t-il ?
1- Qu’est-ce qu’une smart city ?
La smart city est une démarche d’innovation urbaine, managériale, sociétale rendue possible par le formidable essor technologique que connaissent les industries du numérique et qui semble n’avoir pour limite que
notre imagination tant le champ des possibles est large et les défis à relever multiples.
C’est une démarche qui touche en premier lieu les grandes métropoles mondiales qui sont soumises à des niveaux d’expansions et de densification très forts mais qui se déploie également dans les zones
périurbaines ou rurales où encore dans les zones touristiques qui doivent faire face périodiquement à des pics de très fortes activités.
Tout d’abord, la ville (petite, moyenne ou grande), c’est le lieu où chacun de nous vivons. C’est-à-dire l’endroit dans lequel nous exerçons une multitude d’activités : emploi, logement, santé,
éducation, culture, etc.
La ville, c’est également un espace collectif, politique dont il faut planifier, réguler, gouverner le fonctionnement : urbanisme, accessibilité, attractivité, développement économique ou résilience…
Enfin, la ville est une plateforme technologique qui repose sur des dispositifs complexes : les infrastructures de télécommunications, de transport, d’eau, d’énergie etc.
Rendre la ville intelligente, c’est tirer parti du numérique pour servir ces trois dimensions.
2- Grands groupes & start-up, sociétés publique et civile s’associent pour construire aujourd’hui la ville de demain !
La smart city est une démarche d’innovation technologique et des usages, d’amélioration continue et de disruption. Une transformation profonde difficilement perceptible ou spectaculaire ; c’est le domaine de l’hybridation
des savoirs et des modèles économiques.
C’est pourquoi de nombreux territoires appuient leurs démarches sur des tiers-lieux, des fabriques de l’innovation, des living labs afin de renouveler le débat, permettre les rencontres et accompagner les mutations. Dans ces
lieux (Tubà Lyon, Bordeaux Métro Pulse, The Camp, Tubà Mulhouse, …), l’usager, l’entreprise ou le politique deviennent inducteur, co-concepteur ou testeur d’une innovation ou plus globalement de la démarche.
C’est également dans ces lieux que s’imaginent, se préfigurent et de déploient les nouveaux business modèles plus fortement orientés usagers, objectifs ou services ainsi que des alliances inédites
entre jeunes pousses et leaders mondiaux des services urbains.
3- Comment s’intégrer à une Smart City ?
Une étude menée conjointement avec Veolia, Bouygues Immobiliers et Sopra Steria sur le bien être dans l’habitat nous a permis de faire ressortir quatre grands profils qui illustrent parfaitement les besoins personnels de chacun
d’entre nous et nos « modes de consommation de la ville » :
- Les fonctionnels : chez moi et demain.
- Les sensitifs : autour de moi et maintenant.
- Les symbiotes : mon environnement et après-demain.
- Les instinctifs : ici et tout de suite.
Le fonctionnel est hyper connecté, technophile, raisonné, économe. Il cherche à contrôler son état physique, son espace de vie à pouvoir programmer les paramètres de son bien-être en fonction
de ses activités.
Le sensitif est sensoriel, ouvert, curieux. Il préfère les objets d’antan, au « tout numérique », la chaleur du « vrai » à la neutralité du digital. Il n’est pas pour autant fermé
aux nouveautés mais a souvent l’impression que ce n’est pas pour lui.
Le symbiote est tourné vers la nature, vigilant sur la santé, éco-responsable. Il privilégie autant sa propre santé que celle de son environnement il a besoin d’agir avec raison en pensant autant à lui qu’à
l’environnement et aux autres.
L’instinctif est social, spontané, mobile, réactif, peu matérialiste. Il a besoin d’être partout chez lui, de pouvoir faire ce qu’il veut où il veut sans contrainte. Il ne prévoit rien et ne veut
pas prévoir : il veut agir en direct et avec un minimum d’efforts.
Rentre la ville intelligente c’est innover et créer des services pour tous et pour chacun.