CES 2020 : découvrez les grandes tendances tech qui nous ont marqué

par Sébastien Bourguignon - Directeur, Sopra Steria Next
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A l’occasion de la 53ème édition du CES, notre expert a parcouru les allées du grand rendez-vous de la tech mondiale pour découvrir les dernières innovations. De l’impact de la 5G sur les smart devices aux cas d’usage de l’Intelligence Artificielle (IA) dans l’ensemble des secteurs d’activité, découvrez les tendances qui ont retenu son attention. 

 

Entrée dans l’ère de la 5G 

Bien que sa disponibilité réelle soit encore limitée, la 5G mobilise l’ensemble de l’industrie tech. Au CES 2020, l’impulsion vient principalement des fabricants de puces spécialisées tels que Qualcomm ou Mediatek, qui prévoient de lancer cette année leurs processeurs et modems dédiés à la nouvelle norme. Leur arrivée programmée permet à des constructeurs tels que Samsung, Dell ou Lenovo d’annoncer des smartphones, des tablettes et des ordinateurs portables reliés en 5G. Le sujet intéresse également de près les univers de la maison, de la sécurité et de la santé. Tous voient la 5G comme un catalyseur pour le développement de leur catalogue de produits et de services. Non content d’amener des débits en hausse et des latences en baisse, cette « cinquième génération » va en effet contribuer à démultiplier le nombre d’objets connectés à Internet. 

 

Des véhicules de plus en plus autonomes et résolument électriques

Le monde des transports se tient également à l’affût des opportunités offertes par ces nouvelles connectivités. Au CES, il est largement représenté, jusqu’à occuper l’un des quatre grands halls du Convention Center. D’un côté, on retrouve les constructeurs automobiles traditionnels comme Audi ou Mercedes, qui rivalisent d’innovations liées à la sécurité ou au divertissement à bord, et présentent leurs visions à plus long terme grâce à d’impressionnants concept cars. De l’autre, on rencontre les équipementiers spécialisés, qui conçoivent et développent une partie des technologies visant à favoriser l’avènement du véhicule autonome. Au niveau des moteurs, l’électrique fait absolument consensus : tous les véhicules présentés ou annoncés au CES font appel à des batteries lithium-ion ou des piles à combustible. 

 

La connectivité au service des usages

La zone Eureka Park dédiée aux startups offre de réelles disparités. On y trouve des sociétés dotées de produits technologiques déjà aboutis, prêtes à rentrer en phase d’industrialisation dès que les premiers débouchés commerciaux auront été trouvés. Beaucoup d’autres, nettement plus early stage, cherchent encore leur marché, et font le voyage à Las Vegas avec un simple MVP (Minimum Viable Product) en guise de démonstrateur. 

Dans le lot, bon nombre de jeunes pousses, notamment françaises, exploitent le filon des objets connectés pour tenter de conférer une valeur ajoutée à des objets du quotidien. Le miroir connecté de la startup CareOS promet quant à lui des conseils de beauté et des tutoriels de maquillage, mais aussi l’organisation d’une téléconsultation avec un médecin. Le coréen LG donne quant à lui un avant-goût de ce que ces technologies pourraient offrir dans l’univers de la maison avec une porte d’entrée capable de reconnaître les occupants de la maison grâce à la biométrie. Sa face extérieure intègre des casiers sécurisés destinés aux livraisons. À l’intérieur, un écran en forme de miroir affiche des informations contextualisées en fonction de l’utilisateur détecté et du moment de la journée… 

 

Intelligence Artificielle à tous les étages

L’IA constitue dans ce contexte un sujet de réflexion pour tous les acteurs du monde de la tech. Beaucoup galvaudent le terme, n’hésitant pas à parler d’intelligence artificielle dès qu’un algorithme ou un bot vocal sont mis en œuvre. À ce sujet, les assistants personnels OK Google et Alexa s’invitent dans de très nombreux objets connectés, soutenus au CES par un impressionnant dispositif de communication. Certaines intégrations se révèlent pertinentes, comme ce robinet connecté auquel on peut demander de faire couler un volume précis d’eau. D’autres semblent à première vue plus anecdotiques : a-t-on vraiment besoin d’interroger l’assistant vocal de sa voiture de sport pour connaître la météo du jour ? 

En parallèle, le salon révèle quelques solutions intelligentes destinées à soutenir des produits encore en devenir. Le japonais TDK a par exemple dévoilé un système de guidage par ultrasons qu’il commercialisera demain aux constructeurs de robots. Samsung a de son côté marqué les esprits avec la présentation du projet Neon, qui exploite l’IA et les procédés de motion capture cinématographiques pour donner naissance à des avatars virtuels plus vrais que nature… 

 


Très riche du point de vue des usages, cette édition 2020 ne fait en revanche émerger aucune réelle innovation de rupture. La plupart des projets rencontrés capitalisent sur des technologies existantes, contribuant ainsi à leur maturité. C’est le cas par exemple de la réalité virtuelle, qui trouve désormais des débouchés au-delà du jeu vidéo ou de scénarios industriels très précis. Exploitée dans le domaine de la formation, elle permet par exemple d’organiser des simulations d’entretien d’embauche ou de rendez-vous commerciaux supervisées par des capteurs. Derrière, des algorithmes se chargent d’analyser les différents paramètres mesurés pour formuler feedbacks et recommandations. 

 

Si les modalités commerciales diffèrent d’un projet à l’autre, tous assurent faire le plus grand cas de la question des données personnelles. 

 

2020, année de la data ?

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