Paris, le 12 mars 2024 - Sopra Steria, acteur majeur de la Tech en Europe, révèle les résultats d’une étude* dédiée à l’impact de la désinformation sur les élections européennes, et à sa perception au sein de la population française. A retenir :
- 74% des personnes interrogées estiment être capables de faire le tri entre les vraies et les fausses informations sur les réseaux sociaux… mais 68% estiment que ce n’est pas le cas du reste de la population française ;
- 66% des personnes interrogées adhèrent à au moins l’une des fake news qui leur ont été présentées ;
- Si 61% d’entre elles ont encore confiance dans les journaux papier, les médias en ligne ne suscitent la confiance que de 35% des personnes interrogées.
Alors que la France est une cible privilégiée des groupes et puissances étrangères en matière de désinformation, Sopra Steria a voulu mesurer la perception des Français mais aussi leur vulnérabilité
face à cette menace grandissante, dans la perspective des prochaines élections européennes.
« La lutte contre la désinformation est devenue un enjeu majeur de sécurité publique et démocratique. Alors que la technologie rentre plus que jamais dans cette équation, Sopra Steria s'engage à jouer un rôle essentiel dans cette lutte, en tant que spécialiste du numérique, et en tant qu’entreprise citoyenne. Cette étude vient nourrir notre démarche, pour savoir d’où nous partons et faire progresser nos réflexions. L’enjeu aujourd’hui est de passer de la sidération à l’action, au développement de solutions qui permettent d’identifier et de contenir efficacement la menace. »,
commente Jean-Luc Gibernon, directeur du développement des activités Cyber de Sopra Steria.
Pour atteindre cet objectif, Sopra Steria combine la mise en œuvre d’actions internes et externes. Le groupe s’organise pour capitaliser sur les synergies entre l'essor de l'intelligence artificielle, la cybersécurité,
la cyberdéfense ainsi qu’avec l’ensemble de ses domaines d'expertise pour lutter contre la désinformation. Alors que cette étude révèle une très forte porosité de la population française
aux fake news, Sopra Steria s’emploie plus spécifiquement à concevoir, ou à développer par le biais de partenariats, des solutions capables de détecter les manipulations à un stade précoce pour
permettre des contre-mesures efficaces.
A ce titre, le groupe s’est ouvertement engagé à contribuer au « bouclier démocratique » en cours de développement par Make.org, son partenaire.
En parallèle et pour mieux appréhender cet environnement complexe et mouvant de la lutte informationnelle, Sopra Steria a décidé à l’été 2023 de constituer un cercle de réflexion, composé
d’acteurs publics et privés, issus du monde étatique, académique, médiatique et économique. Espace de création et d’échanges, il a pour ambition de mettre en synergie les différentes
forces et expertises pour générer des idées novatrices et des solutions pérennes.
Désinformation – Une population inquiète pour les élections européennes
L‘étude révèle une population largement exposée à la désinformation et qui peut parfois en être victime. Ainsi, sur les réseaux sociaux, ce sont 74% des personnes interrogées qui estiment
être souvent confrontées à des informations délibérément fausses ; ce chiffre est de 57% pour les boucles de discussion sur les messages instantanés et 42% pour les médias traditionnels.
Face à cette surexposition, la population estime que la manipulation de l’information a de graves conséquences sur la société :
- 84% jugent ainsi que les fausses informations ont un impact majeur sur les phénomènes de violences ou de haine
- 81% sur la radicalisation et le terrorisme
- 76% sur la sécurité des biens et des personnes.
Et, à quelques mois des élections européennes, ce sont 77% des sondés qui estiment que la diffusion de fausses informations a des conséquences importantes sur le fonctionnement de la démocratie, et 72% qui craignent
que la désinformation sur les réseaux sociaux influence le vote.
Enfin, ils sont plus d’1 sur 2 (55%) à s’inquiéter d’une potentielle remise en cause des résultats des élections européennes à cause d’une éventuelle campagne de désinformation.
Face au développement massif des fausses informations, les Français conservent une plus forte confiance envers les médias dits traditionnels qu’envers les nouveaux supports numériques : 61% des sondés déclarent
ainsi avoir confiance dans les journaux papier, et 54% dans les informations venant de la télévision ou de la radio ; tandis que seuls 35% ont confiance dans les informations provenant des médias en ligne.
Derrière le sentiment de confiance, de réelles difficultés à distinguer les fausses informations
Bien que 74% des personnes interrogées estiment être capables de faire le tri entre les vraies et les fausses informations sur les réseaux sociaux, l’étude révèle une tout autre vérité. Interrogés
sur une série de fausses affirmations, les sondés étaient invités à déterminer si l’information était véridique ou fausse. Au final, 66% adhéraient à au moins l’une
des fake news. Et le facteur générationnel joue légèrement, puisque chaque génération a ses propres croyances. Si les moins de 35 ans sont légèrement
plus perméables aux théories selon lesquelles la 5G serait dangereuse pour la santé ou que les Américains ne seraient jamais allés sur la lune, il apparait que les plus de 60 ans sont les plus sceptiques sur le réchauffement
climatique (sur sa véracité scientifique, et sur la responsabilité humaine).
« Entre cette étude, particulièrement inquiétante, et la récente actualité en Afrique ou en Europe, notre Vieux continent apparaît comme particulièrement ciblé par ces attaques qui visent à remettre en cause notre modèle démocratique. Cette étude est un appel à la mobilisation et à la réaction pour faire face à cette menace insidieuse. Elle renforce aussi notre conviction d’agir pour contribuer à la résilience de la France dans ce domaine»,
ajoute le général Bruno Courtois, conseiller défense de Sopra Steria et membre du cercle de réflexion.
Etude complète disponible sur demande
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*Méthodologie - L’étude a été réalisée par l’institut de sondage IPSOS. Les enquêtes ont été menées du 21 au 23 février 2024 sur un panel de 1000 personnes, représentatif de la population française (sexe, âge, profession, région, catégorie d’agglomération). L’échantillon a été interrogé par internet via l’Access Panel Online d’Ipsos.