Click & Say : une application pour les enfants atteints de troubles du langage
Projet lauréat du Prix Étudiant de la Fondation Sopra Steria-Institut de France en 2018, Click & Say est un outil d’aide à la communication destiné aux enfants atteints de troubles du langage.
Créé par Céline Carlier, Inès Sabani et Morgane Ragneau, Click & Say est né du constat que, en 2017, le seul moyen de communication pour les enfants atteints de troubles du langage et leur entourage était un carnet en papier. Pour ce groupe d’étudiantes, il s’agissait de mettre les nouvelles technologies au service de ces enfants afin de faciliter les échanges avec leur famille, mais aussi avec le personnel de santé les accompagnant au quotidien.
La Fondation Sopra Steria-Institut de France continue aujourd’hui d’accompagner Click & Say dans la prochaine phase du projet : développer une nouvelle version de l’application pour les professionnels et structures de santé, mais aussi pour les écoles spécialisées, afin de permettre des échanges fluides avec les enfants atteints de troubles du langage.
La Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) : un engagement contre les violences faites aux femmes
La Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) est un réseau d'associations spécialisées dans l'accueil, l'accompagnement et l'hébergement des femmes victimes de violences.
Agnès Mairaville, architecte solution chez Sopra HR Software, accompagne la FNSF dans la refonte de certains outils digitaux pour améliorer le fonctionnement de la Fédération (qui coordonne 73 associations) et assurer la sécurité des données qu'elle gère.
Grâce à la contribution des bénévoles de Sopra Steria, la FNSF travaille actuellement à la refonte et à l’internalisation de la fiche de recueil de données pour les écoutantes professionnelles.
L’analyse de l’ensemble des appels reçus au 3919 Violences Femmes Info sera ensuite réalisée avec les informations et les témoignages apportés par les femmes victimes de violences.
« Numérique & fragilités humaines » : des solutions concrètes pour un numérique au service des publics en situation de précarité
La crise sanitaire, révélateur de fragilités sociales multiples
La crise sanitaire liée à la Covid-19 a révélé les inégalités sociales et territoriales d’accès au numérique. Ces inégalités, déjà existantes avant la crise de 2020, ont été accentuées du fait de la fermeture des accueils physiques de nombreux services publics et des difficultés d’accès aux aides et accompagnements sociaux.
A l’occasion de ses 20 ans, la Fondation Sopra Steria-Institut de France publie un livre blanc intitulé « Numérique et fragilités humaines », réalisé avec l’Agence nouvelle des solidarités actives (Ansa). L’Ansa et la Fondation y dévoilent les résultats d’une enquête menée par l’Ansa auprès d’intervenants sociaux, institutions et acteurs de la médiation numérique à travers le territoire français, sur un échantillon de 335 personnes menée en 2021 et formule 5 propositions concrètes pour un numérique au service de tous :
- Concevoir les solutions numériques avec les experts d’usage en garantissant la participation effective des utilisateurs finaux, et en renforçant la participation des acteurs de la médiation numérique, des professionnels de l’accompagnement social et des intervenants sociaux.
- Prendre en compte la diversité des situations des personnes en développant des services numériques orientés « solutions », en personnalisant l’offre de services, adaptée à chaque situation et à son évolution, et en prenant en compte le temps d’appropriation du service numérique par les utilisateurs.
- Développer des services numériques facilement appropriables et à visée « capacitante » pour les futurs utilisateurs en privilégiant des approches souples et ludiques, en s’inspirant des solutions expérimentées à des fins de lien social et de solidarité, des solutions numériques « grand public » mais aussi des approches héritées de l’UX design.
- Simplifier le parcours utilisateur en garantissant le principe du « Dites-le nous une fois » (DLNUF), en prévoyant des solutions audios et en langue étrangère pour faciliter les usages numériques de tous les publics, en utilisant un langage Facile à lire et à comprendre (FALC) et en adoptant une charte graphique « universelle » pour développer une grammaire partagée du numérique.
- Accompagner les professionnels de l’action sociale et intervenants de la médiation numérique en les outillant et en les formant aux usages numériques, en mobilisant les plateformes de service et leurs concepteurs dans la formation des professionnels et en créant des liens durables entre acteurs de la médiation numérique et intervenants sociaux.
La place du numérique dans la vie des personnes en situation de précarité
Au-delà des questions d’emploi et de perte d’activité, l’enquête menée par l’Ansa révèle que la crise sanitaire a renforcé les difficultés induites par :
- La fermeture des lieux d’accueil physiques, amenant plus de complexité dans l’accès aux services d’accompagnement et aux droits ;
- Le suivi de la scolarité dans le cadre de « l’école à la maison » ;
- L’isolement et la souffrance psychique.
Interrogés au sujet des conséquences de la crise sanitaire sur les profils des publics accueillis, 43 % des intervenants sociaux et médiateurs numériques affirment avoir accompagné de nouveaux publics, qui ne fréquentaient pas leurs structures avant le début de la pandémie. Travailleurs indépendants, étudiants, intérimaires ou salariés au chômage partiel sont autant de publics qui, jusqu’alors épargnés, se sont trouvés particulièrement fragilisés et ont été contraints de faire appel aux structures d’accompagnement.
Par ailleurs, 84 % des répondants soulignent le fait que les difficultés d’usage des outils et services numériques ont renforcé le risque de précarisation des personnes pendant la crise sanitaire, à un moment où l’accès aux droits passe plus que jamais par le numérique.
Face à l’augmentation des publics en demande d’aide, 38 % des intervenants sociaux et médiateurs numériques interrogés ont répondu ne pas s’être sentis capables d’aider les personnes en difficulté avec le numérique. Parmi les raisons évoquées, les participants ont indiqué un manque de compétences et de formation pour aider les publics en difficulté, mais aussi un manque d’outils adaptés. En effet, les résultats de l’étude montrent que lorsque l’outil numérique ne permet pas de prendre en compte les logiques propres à l’intervention sociale, voire déforme les pratiques, il est « incapacitant » pour les personnes et les intervenants sociaux qui perdent alors en autonomie et en capacité d’action sur leurs propres pratiques.
Si le numérique peut impressionner les personnes fragilisées comme ceux qui les accompagnent, la crise sanitaire a permis d’accélérer les processus d’acculturation déjà à l’œuvre et fait émerger des pratiques innovantes pour renforcer le lien social, organiser les appuis collectifs et individuels, être à l’écoute des plus isolés, etc. Ainsi, 73 % des participants estiment que la crise sanitaire a renforcé la place du numérique dans l’accompagnement des publics les plus précaires, et plusieurs répondants perçoivent le numérique comme un levier pouvant contribuer à l’autonomie des personnes, si elles sont accompagnées et mises en confiance dans leurs usages.